750 grammes
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Private Kitchen
21 avril 2011

Chronique d'une déception annoncée

Pari perdu deux fois! 

L'enjeu du premier pari était un dîner à l'Hostellerie de Royal-Lieu de Compiègne. 

Le deuxième pari était de démentir les critiques plutôt négatives concernant la qualité de cette table luxueuse (très chère).

Pourtant la mise en bouche commençait bien : un tartare de saumon et de courgettes à la menthe.

Les entrées étaient pas trop mal, présentation correcte, une certaine originalité et un peu de travail… mais  une fois en bouche, gras (les pains de mie frits au beurre) et fade. J’avais pour moi un mille-feuille de parfait de foies de volaille avec une sauce au bas armagnac, c’est à dire une mousse de foies de volaille avec en sandwich une tranche de poire (je crois) le tout surmontant une tranche de pain de mie suintant de beurre.  En face de moi, sur une ardoise de « mouillettes » aussi très grasses, sur l’une tout simplement du blanc d’œuf émietté (autant dire sans intérêt) et sur l’autre des petites morilles.  Dans un récipient de terrine un œuf mollet (pardon cru) avec des morilles et une crème de parmesan.  Et dans un coin des asperges assez bien assaisonnées.   Un peu déçus mais pas mauvais.

Après une attente interminable voici enfin de belles cloches… grand cérémonial du levée de la cloche, et là… exclamation de… déception: tout ça pour ça!

J'avais dans mon assiette trois petits pois, deux petits morceaux de lotte et deux jeunes carottes et deux têtes d’asperges le tout baignant dans une eau luisant de beurre fondu légèrement jaunie (bouillon safrané écrit sur la carte...).  En face une crépinette d’agneau à la tapenade et tomates séchées, l’accompagnement n’était quasiment composé que de 3 tomates cerises

Le dessert était encore pire, j'ai choisi le crumble d'ananas, et un sorbet de pinacolada.  Pour un menu à 50 € j'ai espéré un dessert travaillé et sophistiqué mais j'ai vu arriver une horrible assiette en verre dépolie style années ‘80 avec une petite quenelle de glace, sans doute moulée à la cuillère à café, vu la quantité. Dans un grand verre à armagnac de l'ananas en brunoise revenue au beurre et un sablé émietté dessus... c'est tout!  Je ne mettrai pas ma main à couper mais j'ai eu l'impression que les ananas sortaient d'une boîte au sirop...

Le tout n’étant même pas éclairé par une petite bougie qui aurait pu masquer la lumière blafarde des suspensions au dessus de nos têtes…

Bref les rumeurs ont été justifiées, le rapport qualité prix est plus que nul.  Je regrette vraiment d’avoir mis ce restau en enjeu de mon pari.

 

 

 

 

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